Les cavalières des steppes lointaines de Louis Féraud
Kiki Féraud les voulaient "sauvages, fougueuses, caracolant en parades soyeuses et scintillantes". Et une femme habillée Féraud ne risque pas en effet de passer inaperçue. Le jour, les cavalières de charme portent de longues jupes culotte avec des vestes cintrées ou de longues jupes fuselées, des manteaux et des vestes aux imprimés Louis Féraud rebrodés de couleurs vives, des gilets brodés de Mongolie, des redingotes en vison ou en renard argenté. La fourrure est très présente, utilisée en matière de base, parfois travaillée comme ce manteau à mini damiers de renard argenté camel et marine, mais aussi en ornement, en franges de vison, en col, en ourlage d'une robe bustier. Pour le soir, le faste éclate dans les broderies, les matières scintillantes et changeantes, les damassés, les pierres, les boutons bijoux, les perles, les plumes qui ornent les manches où, en tournures autour du cou. Robes fourreaux à quille, robes drapées, en satin, mousseline de soie, ou taffetas, parfois à traîne, fourreau en tulle drapé, ces princesses exotiques font rêver à des contrées lointaines ou la luxuriance et le faste sont au service de la femme. Les coloris jouent les duos en contrastes, noir et blanc, marine et cognac, camel et noir, les rouges profonds dominent, les couleurs changeantes réveillent les tons profonds des robes de soirée, les imprimés éclatent en vifs chatoyants. La mariée est aérienne avec sa jupe de tulle parsemée de plumes d'autruche légères et sa veste à basque en velours smocké aux manches en organza brodé de plumes de paradis.
Virginie Transon
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