Femmes Fleurs
Comme à l'accoutumée, Torrente ouvrait les collections Haute Couture printemps-été 2000. Avec au premier rang des invitées remarquées : Sylviane Agacinsky-Jospin, Edith Cresson, Nina Chevènement, et Xavière Tiberi. Cette première présentation Haute Couture des années 2000 était l'occasion de baptiser une rose d'une nouvelle espèce, créée en l'honneur de Mme Torrente-Mett, au prénom prédestiné, par l'Institut départemental de technique agricole de Gi-Fu, au Japon, dont chaque invité a pu découvrir un spécimen sur sa chaise. Cette rose rouge donnait le ton d'une collection romantique, poétique et fraîche, véritable bouquet de femmes-fleurs s'épanouissant avec le retour des beaux jours. Si les premiers modèles sont discrètement mutins et glamour, avec des combishorts, des pantalons, combinaisons ou courtes robes asymétriques en cuir d'autruche incrusté de macramé sur les hanches, le décolleté et les jambes, ceux qui suivent sont tous empreints d'une grâce aérienne et ingénue. La gamme tendre de pastels, tons doux de roses (rose thé, rose nymphe, vieux rose), de verts (amande, tilleul, vert d'eau), de mauves (lavande, glycine, lilas), de jaunes pâles, domine, malgré quelques éclats discrets de turquoise, de vert acidulé ou de fuchsia, se fondant le plus souvent dans les imprimés fleuris. Les pantalons vagues en satin ou les caracos en crêpe à la taille smockée, les robes en chantilly légèrement rebrodées de motifs floraux, les voiles de tweed rebrodés de sequins, les robes courtes d'inspiration lingerie, éclairent la nonchalance des jours d'été. Pour le soir, le romanesque est de rigueur, avec des robes au décolleté drapé et des jupes amples en taffetas ou en organza, des fourreaux sertis de volants d'organza irisé et parsemés de brins de plumes d'autruche, des robes en patchwork de rubans de soie peinte rebrodés.
Virginie Transon
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