Voyage au pays du luxe et de la volupté
Torrente, comme souvent, ouvrait les collections couture automne-hiver 99-2000 dans le salon Opéra du Grand Hôtel, paré de grands bouquets de fleurs. Les clientes de Mme Torrente-Mett savent qu'elles trouveront une garde robe dans la tradition de la haute couture et du vrai luxe, à adopter jour et nuit par les belles voyageuses. Le jour s'accorde aux féeries du givre et de neige hivernale, avec un pull-over immaculé en chevrons et plumes de vison blanc sur un pantalon en lainage satiné, réchauffé d'un long manteau kimono en alpaga ivoire, d'une combinaison pantalon en cuir frappé cuivre, façon serpent, portée avec une petite veste en vison rasé et renard. Une petite robe à décolleté sabre bordée de vison, ceinturée d'un fin lien de cuir, ou une petite robe en crêpe de laine soulignée de vison, sont d'une élégance sobre mais certaine. Sur un fourreau en lapin et velours côtelé noir, on s'enroule dans un grand plaid de mohair duveteux. Si le jour, les pulls sont déjà en dentelle rebrodée de torsades de laine et de jais, le soir se pare de tous les feux de la nuit avec des robes rebrodées de perles, de strass, parsemées de brins de plumes d'autruche. De grandes roses peintes à la main s'enroulent autour des tailles fines. Une combinaison pantalon en satin imprimé pierre de lune, porté avec un poncho aérien en mousseline peinte, rebrodée et constellée de " poudre de comète " ou une combinaison pantalon à col bénitier en perles dégradées, font toute la poésie d'un réveillon particulier. Plus spectaculaires, une robe en tulle et velours noire rebrodée de torsades de laine chantilly et soulignée d'un ruban de vison, ou une robe bustier en crêpe de soie blanc rebrodée de paillettes irisées, sous un boléro en plumes de cygne blanc. Toute la magie de la couture.
Virginie Transon
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